P69 – Les homophiles sont-ils complices?

En P68, nous avons replacé l’homosexualité dans une perspective médiationniste. Dégagée de son écran libidinal, on est mieux à même de saisir la nature de cette particularité ontologique. Il s’agit en fait d’un réinvestissement qui tourne court et se solde par une complicité qui tient lieu de partenariat. Autrement dit, l’homophile reste en terrain connu et ne se hasarde pas en terre inconnue comme l’exigerait un mariage plus naturel et circonstancié car l’inversion homophile est bien une hypostase culturelle et non une option sexuelle.

Les troubles de la Personne : l’homosexualité P69

Au sein du troupeau d’anthropiens (autrement dit, l’humanité au naturel), la dualité sexuelle mâle/femelle opère une coupe au même titre que le critère de fécondité ou le type racial. C’est un peu crû à entendre pour certains mais tout humains que nous sommes, nous n’en restons pas moins animal à la base.

Pour les Grecs, le mot « barbare » évoque à l’oreille la prononciation lourde et confuse de ceux qui baragouinent une langue rudimentaire : bar-bar-bar… Une onomatopée aux consonances péjoratives car la langue grecque est considérée comme l’outil qui permet de penser, raisonner, philosopher. Ceux qui ne la maîtrisent pas sont par conséquent incapables de parvenir à une humanité suffisante..

Ethniquement, c’est à dire par extraction #ontologique de cette base anthropienne, l’humanité forme des groupes de complices sociaux, des #notables, indépendamment du sexe, de la race ou de l’aptitude à la reproduction.  Selon des critères qui varient suivant les civilisations et les milieux culturels et au-delà du cercle des parents (la famille), la Personne définit du pair et de l’Autre.

Le pair est un semblable au sein d’un notable, l’Autre en étant exclu. Entre complices, s’entretient une connivence spontanée alors que la séparation marque la répulsion du non-pair, un rejet tout aussi spontané et largement implicite d’une promiscuité indésirable. Dans la Grèce antique, était barbare (étranger) le non-grec qui n’en pratiquait ni la langue et ni la religion, peu importait qu’il soit homme ou femme, ou encore adulte ou enfant, perse ou africain, noble ou esclave.

Contrairement à ce qu’elle prétendit devant Grand-Père, ce n’est pas l’exiguïté des salles de formations qui poussa Thérèse
dans les bras de Jacqueline.

Structuralement, la division homme/femme est ainsi niée et le sexe naturel n’intervient pas au niveau de l’instance ontologique. La partition incestuelle par exemple ne tient pas compte du sexe des membres de la famille ou du clan. La répression de l’inceste s’exerce pareillement qu’il s’agisse de l’oncle ou de la mère, du grand-père ou de la belle-fille, quelque soit leur âge et le statut social de chacun.

Alors qu’elle contredit la promiscuité générale du troupeau d’anthropiens (une fiction pratique puisque la culture agit toujours déjà en nous), cette dynamique de séparation de l’humanité en cercles culturels va à son tour être niée lors dans l’instant politique (au sens médiationniste évidemment de moment dialectique de réinvestissement circonstanciel de l’instance structurante). Ce qui s’est disjoint d’un côté ne va donc pas se recoller de l’autre mais se nouer autrement. Les frontières ethniques étant variées, leur respect ou leur franchissement offrent de multiples variations pour passer de la notabilité à l’association, du pair au partenaire, du complice au conjoint.

Qui se ressemble s’assemble?

Pour reprendre une comparaison dont s’est servi Hubert Guyard, je dirai qu’alors qu’à l’église d’antan, hommes et femmes mais aussi notables et indigents, clercs et laïcs étaient séparés (droite/gauche, devant/derrière), à la sortie de l’église, on se mélangeait à nouveau entre sexes et générations (les couples et les familles se reformaient) mais pas forcément entre milieux sociaux, sinon de loin pour se saluer. De la même manière, l’exophilie consiste à aller chercher ses partenaires au-delà des contrastes ethniques sans pour autant tous les franchir.

Gauguin s’expatria jusqu’à Tahiti et profita de l’exotisme sans retenue, n’étant ni raciste ni très à cheval sur l’âge de ses modèles.

Pour filer la métaphore, je dirai que l’homophile reste à l’intérieur de l’instance ecclésiale et trouve son partenaire là où il était assis, parmi ses semblables. La réification des allées entre les chaises qui, par #hypostase, deviennent infranchissables, contraint l’homophile à adopter ses partenaires au sein de son cercle de complices avec qui il partage un certain nombre de #statuts et d’attributs. L’homophile campe sur sa position et ne sort pas du notable.

Laissons l’homosexualité de côté pour un temps mais restons à l’église, sur la rangée des aristos. Sous l’ancien régime, le moindre hobereau de province avait son fauteuil réservé à l’église, en bonne place par rapport au choeur. Pas question pour lui de se mêler à la plèbe indistincte dans la nef. Les notables se distinguaient jusque devant leur seigneur à tous. De la même manière, pas question pour eux de fricoter avec la plèbe pour assurer la pérennité de la lignée et les alliances se scellaient entre familles bien nées. Les mariages royaux étaient internationaux mais au sein de la très haute noblesse. Personne n’aurait pensé à remettre en cause cette stratification.

– Vous ne pensez pas que nous pourrions trouver quelques quartiers d’occasion pour la jeune Diane qui, selon son père, serait bien dotée?

Seul le besoin financier contraindra au fil du temps la noblesse à s’unir avec la roture et à déroger à cette loi endogène sensée proroger l’excellence de son sang et de son rang. Enfin, ce n’est pas tout à fait exact puisque plusieurs siècles avant Jésus-Christ, Cimon l’Athénien eut recours au mariage d’argent pour rembourser la peine financière infligée à son père et retrouver le prestige familial.

Les bâtards ne manquèrent pas dans l’Histoire mais comme les métis, ils ont souvent subi l’ostracisme aussi bien d’un côté que de l’autre des populations en présence. Ces inter-classes étaient non seulement le cul entre deux chaises mais surtout écartelés entre deux rangées, ce qui rendait leur position très inconfortable.

Les séances de casting du film « Intouchables » donnèrent lieu à des scènes pénibles lorsque François Cluzet et Omar Sy furent finalement les seuls figurants retenus pour des raisons bassement budgétaires.

En Inde, les Dalits, autrement dit les intouchables, sont, comme leur nom l’indique, hors-caste par « impureté » congénitale et ne peuvent donc en aucun cas s’unir avec un membre des castes du système indien qui sont elles-mêmes plus ou moins étanches. Rien de naturel là-dessous, si ce n’est les métiers de ces parias.

Cette répulsion culturelle de la promiscuité est assez fréquente et n’a bien évidemment rien de pathologique tant qu’elle ne se sclérose pas et n’engendre pas de souffrance. Par exemple, Italiens et Français vivent très bien leur séparation nationale et cette discrimination ne deviendrait critique uniquement si les mariages étaient impossibles entre communautés. C’est ce qui fait toute la différence avec les idéologies racialistes comme le nazisme et toutes les fictions identitaires ou des religions comme le judaïsme orthodoxe et tous les intégrismes religieux d’une manière générale. Le communautarisme exacerbé empêche le dépassement politique de cette ségrégation et entraine le déclassement du membre qui enfreint la frontière, son bannissement quand le châtiment n’est pas mortel. C’est l’abus ségrégatif de la partition qui est sectaire et malin, pas la division elle-même.

Si Roméo était tombé amoureux du père de Juliette, ça se serait encore plus mal fini.

Cette endogamie est toutefois largement contestée par les circonstances, le désir et l’amour et l’Histoire regorge d’unions transversales qui dépassent politiquement les contrastes ethniques jusqu’à leur valorisation dans le cosmopolitisme contemporain. Mais la tendance autolytique n’est pas négligeable et l’étude plus poussée de l’homophilie demandera des recherches plus avancées sur les types de discrimination qui s’exerce dans l’Instituant, ainsi que ses modes d’expression, probablement plus difficiles à déceler que l’homosexualité.

Retour d’Éros

Si le désir n’est donc pas directement concerné par l’homophilie, la part érotique rend plus palpable ce qu’avance la théorie de la médiation. Aussi allons-nous y revenir.

– Qui veut jouer à chat délo? Qui veut jouer à chat délo?

Chaque membre d’un sexe sait mieux qu’un membre du sexe dit « opposé » (à comprendre comme « d’en face ») comment il fonctionne érotiquement sur le plan des sensations et du plaisir. Ce n’est pas obligatoirement une vision tout à fait exacte mais la compréhension réciproque entre sexes opposés est une toute autre histoire, beaucoup plus complexe et source d’innombrables malentendus et frustrations. Rien que le fonctionnement d’un clitoris ou d’une bistouquette demande un apprentissage assez long pour leur propriétaire et sa compréhension réclame une transmission technique en direction de celui qui n’en possède pas un pour savoir procurer du plaisir à l’Autre. La jouissance de l’autre sexe nous reste cependant plus ou moins inaccessible alors qu’on a tout de même une petite idée de ce à quoi ressemble celle d’un congénère équipé de la même manière que nous. 

Politiquement, l’hétérosexuel franchit quant à lui le pas et s’aventure vers un corps différent du sien et, à bien des égards, mystérieux. Lors de l’acte de chair, l’hétérosexuel passe outre la partition structurale que pose l’Instituant entre pair et non-pair et s’unit charnellement avec le sexe opposé. Il rétablit une promiscuité sexuelle naturelle là où, culturellement, la ségrégation était de mise, comme dans les vestiaires de la piscine municipale avant le grand bain. Au lit ou à l’arrière des Dauphines, l’hétérosexuel partage un temps l’univers de l’autre sexe, ce qui ne va pas sans encombre car si les femmes viennent de Vénus, bon nombre de mecs sont pressés de retourner sur Mars. 

Ce n’est que vers les années 2000, que les Américains découvrirent la face cachée des cartes postales et qu’ils commencèrent à écrire au dos des photographies.

Hubert Guyard rappelle que « la démarche de l’homosexuel a une partie visible, le choix d’un partenaire du même sexe que lui ; elle a une partie cachée, l’éviction de tout partenaire du sexe opposé. » Tout choix est également une exclusion.

Or comme son nom l’indique, l’homophile n’est porté que vers son groupe d’appartenance. Si nous l’avions appelé exophobe, nous aurions sans doute mieux compris qu’il repousse ce qui ne lui est pas pareil, ce qui n’appartient pas à la classe constituée. C’est ce double processus que Guyard souligne pour expliquer des comportements singuliers. L’homophile ne fait pas qu’adopter un partenaire comme lui mais il va cultiver avec lui ce qu’il repousse hors de son notable.

Si on a bien suivi ce que nous avons développé dans le chapitre précédent, on comprendra que cette réflexivité répulsive ne débouche pas nécessairement sur une relation homosexuelle physique. Le célibat abstinent est tout à fait envisageable… même si à titre personnel, je ne le recommande pas. L’entente ne se concrétise pas obligatoirement au lit et le pair n’est pas le partenaire obligatoire : ils s’opposent même dialectiquement sauf pour l’homosexuel qui concrétise la complicité entre pairs jusqu’à la transformer en rapports sexuels pour le pratiquant ou en relations conjugales dans le cadre d’une homophilie moins réduite. 

Cela devint évident: Élie et Josuah ne faisaient pas que partager le même tailleur.

Pour former un couple, l’homosexuel ne prend que son propre groupe sexuel en compte (la communauté gay par exemple) et il y adopte son, sa ou ses partenaires. Il écarte non seulement les corps du sexe opposé mais également les attributs qui, selon lui, lui correspondent. Il adopte donc un être qui lui ressemble physiquement mais surtout sociologiquement. « Ce n’est pas tant la jouissance qui compte, écrit Guyard, mais plutôt la condition du partenaire avec lequel on la recherche. » Par condition, il faut justement ici comprendre cette notabilité ontologique. La libido reste généralement présente mais elle n’est pas prépondérante, on peut même dire qu’elle ne fait que se greffer sur une option sociale plus abstraite. 

Quand Guyard écrit que « l’univers homosexuel est ségrégatif », il veut dire qu’à la sortie de l’église, c’est à dire dans la vraie vie, la partition pour l’homosexuel se poursuit après l’office qui symbolise l’instance structurante. La ségrégation virtuelle entre genres n’est donc pas dépassée en situation et la complémentarité génésique n’a pas de prise sur l’adoption des partenaires pour l’homosexuel. « L’homosexuel ne porte-t-il pas toujours en lui, dans sa propre mise en scène, le négatif de ce dont il s’émancipe ? » Il s’abstrait ainsi de sa condition sexuée, mais ne se contente pas de la nier structuralement, pour s’investir dans une relation opposée au retour à la promiscuité nécessaire à la procréation. Il va également repousser toutes les attitudes et les attributs qui vont avec ce que structuralement, il définit par le sexe opposé. Si l’homosexuel attribue l’exclusivité de la rudesse et la balourdise au sexe opposé, il adoptera la douceur et la délicatesse.

Élevée comme un garçon selon les principes rigoureux d’un père despotique et d’une gouvernante redoutable, Claude de Varèze vit avec le poids d’un terrible secret… Propriétaire d’un château en Provence, cette femme superbe passe ses journées à chevaucher sauvagement sur ses terres comme pour oublier une étrange malédiction. Devra-t-elle renoncer à l’amour très pur que lui porte le jeune ingénieur Georges Servet au profit d’amours interdites avec la capiteuse et perverse Mariette? Sera-t-elle à jamais contrainte de cacher à un monde hostile son bouleversant secret?

S’il lui réserve la beauté et la légèreté, la laideur et la pesanteur seront alors de mise. La virilité ou la féminité ne sont pas ici affaire de testostérone, de poils sur le torse ou de glande mammaire mais de représentations culturelles qui peuvent considérablement s’éloigner des stéréotypes patriarcaux auxquelles la civilisation judéo-chrétienne nous a parfois habitués. C’est ainsi qu’on pourra mieux interpréter l’attitude provocatrices des « camionneuses » bien décidées à casser les codes : elles rejètent le stéréotype glamour de la femme faible, fardée et sexy et adoptent une « butch attitude », celles des garçonnes des années 40 en France mais en plus radical. 

En parlant de « camionneuses », tout le monde a en mémoire le couple Balasko-Avril dans « Gazon Maudit ». Le film met en scène une paire « butch-fem » avec une « camionneuse » lesbienne et une hétéro séduite qui devient sa « fem », tout aussi sensuellement féminine. Les couples de ce type ont existé dans les années 50 aux États-Unis et au Canada et après les années 80 en occident. Ces couples lesbiens assumés sont-ils pour autant des paires homophiles dans le sens où, bien qu’ouvertement homosexuels, ils procèdent néanmoins d’un réaménagement particulier certes mais non hypostasié du contraste masculin/féminin? Cette combinaison complémentaire existe également chez les gays sous la forme du couple « butch » (homo très viril, parfois « muscle bear » en version poilue) et « coiffeuse » (une sorte de tante), un assemblage-cliché qu’exploitera « La Cage aux Folles ». A noter que ces deux films surfent sur des stéréotypes caricaturaux que les milieux LGBT ont, depuis, souvent dénoncés.

Il n’en reste pas moins qu’il existe pourtant bien au sein des communautés homosexuelles des tendances et des sous-groupes qui forment parfois des couples hétérophiles aux contrastes de genres très marqués. Cela corrobore d’une part la distinction que la théorie de la médiation opère entre sexualité libidinale et sexualité sociologique. D’autre part, le fait de ne pas réduire cette dernière au choix du sexe naturel de l’Autre oblige à repenser le partenariat avec toutes les intersections possibles.

Une autolyse évolutive?

Toute la question est de savoir s’ils se sont concertés pour en arriver là.

La discrimination étant un principe structural dont nous ne faisons que constater les effets, elle s’inscrit dans une dynamique et dans le cadre d’une homophilie, posée comme un trouble autolytique statutairement évolutif comme le fétichisme, la paraphrénie ou la schizophrénie. Le modèle médiationiste nous enjoint de postuler que l’homophile va toujours repousser davantage la promiscuité et toujours rechercher plus de complicité. Peut-être peut-on envisager sous cet angle le mimétisme vestimentaire ou gestuel qui s’empare de certains couples d’homos surtout s’ils s’inscrivent dans la durée, c’est à dire une vie conjugale ? On peut penser que certains cultivent une gémellité dans l’apparence comme un prolongement public et nécessaire d’une complicité intime. C’est là que l’on voit que l’homophilie dépasse conceptuellement le terme d’homosexualité puisque les couples qui s’habillent pareil ne se limitent pas aux lesbiennes et aux gays. Le phénomène touche un public bien plus vaste et l’adoption de tels attributs similaires me parait être l’expression d’une recherche ostentatoire d’une parité inaliénable avec des degrés divers, allant du couple assorti à la paire gémellaire. 

Aucune des deux ne portait la culotte plus que l’autre. Neither of them wore the trousers more than the other.

Cette quête de la gémellité culturelle serait le reflet de cette évolution incontrôlable vers la clôture à l’intérieur de la caste. L’homophile serait spontanément porté à se refermer de plus en plus sur son groupe ethnique, à s’inventer des critères toujours plus discriminatoires. J’emploierai le terme de ghettoïsation pour l’opposer au brassage du partenariat. Cette tendance autarcique, et il faut bien le dire identitaire, s’est souvent traduite par un militantisme très actif et une culture communautaire destinés à se rendre visible au sein de la société, en opposition affirmée contre un mode de vie hétéronormatif.

Le jeu sur les attributs de la virilité et de la féminité chez les LGBT n’est pas directement lié à l’homophilie. C’est plutôt une question d’appareillage vestimentaire et comportemental du genre qui, en s’hypostasiant, peut tourner au fétichisme et en cela je rejoindrai Jean-Michel Le Bot dans une remarque qu’il a faite sur les soutanes et la dentelle blanche en P68. La vêture nous intéresse ici parce qu’elle traduit très explicitement la tentation gémellaire qui peut s’emparer de certains couples dans l’intimité desquels il n’est pas toujours facile de pénétrer. Le partage des attributs (et non leur répartition) révèle un état d’esprit homophile. En effet, s’habiller de manière similaire n’est pas anodin, pas plus en couple que dans un clan (écossais). Cela vient confirmer l’hypothèse d’une dynamique autolytique de plus en plus complice dont il faudrait documenter l’étude pour voir si elle aurait tendance à se renforcer avec le temps dans les paires homophiles, voire dans les communautés traditionalistes.

Tout le reste est littérature ! Et on y vient ! A la revoyure !

5 thoughts on “P69 – Les homophiles sont-ils complices?”

  1. Bonjour ,
    Toujours admiratif du travail fourni pour les différents items avec en plus l’humour des illustrations et de certains passages dans le texte. Si je puis me permettre :
    Attention quand même aux passages qui jargonnent et qui peuvent devenir abscons pour les «  non initiés « 
    En ce qui concerne l’homosexualité, il serait peut être plus clair d’expliquer en quoi celle ci n’existe pas chez les animaux pour la théorie de la médiation ,car l’éthologie et « l’écologisme ambiant » contemporain tendent à nous faire croire qu’il n’y a qu’une différence de degré entre l’homme et l’animal, l’homme n’étant qu’un animal évolué.
    Pas de rupture brutale, pas de seuil pré historique mais une suite d’adaptations naturelles qui continuent à l’échelle anthropologique et ne se remarquent pas sur le court ou moyen terme.
    Une grande confusion donc,peut être nécessaire pour
    nous désacraliser et nous montrer que nous sommes partie prenante de l’animalité et du vivant.
    Quand on lit les livres d’éthologie,on se rend compte que l’idée de l’homosexualité par exemple,comme phénomène purement humain est de plus en plus contesté.

    1. Je m’efforce de ne pas tomber dans le jargon mais les vieux démons sont parfois plus forts que les vœux les plus pieux. Le prochain chapitre reviendra sur ces notions et je m’efforcerai de ne pas me laisser subvertir par les joies du verbe.

  2. Je viens de commencer de lire le fameux livre de Judith Butler
    « Troubles dans le genre »
    Le genre n’est il qu’une construction sociale?

    1. Si vous m’en faites un topo, je l’attacherai volontiers au chapitre relatif à la question.

Répondre à Philippot alain Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *