P21 – De la dignité du big-man

Il existe une dette qui ne se rembourse jamais, une économie parallèle qui échappe au commerce, des dons qui se paient en dignité. Pourtant rien n’est gratuit. Tout cadeau appelle un retour. Bienvenue chez les big-men et autres amphitryons.

P22- Le pouvoir est une obligation

En relisant mes notes, je suis tombé sur une série de propos sur le pouvoir qui m’ont paru intéressants. Je vous les livre un peu remaniés et du coup c’est plus haché que d’habitude. Alors j’ai décidé d’appeler cela des remarques. Cela aurait pu paraitre élégant, voire brillant, d’appeler cela des aphorismes mais ça n’en est pas: j’ai été obligé de commenter pour sortir du paradoxe flamboyant de l’aphorisme définitif. Des remarques… ça mange pas de pain.

P23 – Quand la violence est souhaitable…

Un bûcheron qui coupe un arbre, ce n’est pas de la violence. Un black Bloc qui détruit un abri-bus, ce serait de la violence. Un coiffeur qui vous coupe les cheveux, ce n’est pas de la violence. Un chauffard qui vous coupe la route, c’est de la violence? Et un salarié de France Télécom qui se suicide? Un hacker qui révèle les saloperies du pouvoir? Un Linky malgré nous dans votre cage d’escalier? Muriel Pénicaud qui empoche un million de boules en supprimant 900 emplois chez Danone? Blanquer qui saccage l’Éducation Nationale? Macron qui insulte la mémoire de « Gaston » Courbet rien que par sa présence à Ornans?

P24 – Une clinique qui ne soigne pas

Un cerveau, c’est un peu comme un portable. Tant que ça fonctionne, on ne se doute absolument pas qu’il y a une machine dans la boite avec des composants et que tout cela ne forme pas un bloc compact. On s’en aperçoit en ouvrant la boite. Avec le cerveau, c’est plus délicat. On est obligé de s’en remettre à la maladie pour y voir plus clair.

P25-Génération par le vide

Contrairement à ce que les Lumières nous ressassent depuis des lustres, Personne et individu ne coïncident pas. C’est aussi désagréable à admettre que d’accepter que nous sommes le jeu de structures qui nous déterminent à notre insu. Ciao, pantin!

P26 – L’humiliation est un abus de pouvoir

Tout le monde connait la blague du caporal qui demande à la troupe: « Quelqu’un parle anglais parmi vous? » Un doigt se lève. « Très bien. Tu me nettoieras les chiottes. » Le petit chef oblige sournoisement un troufion à révéler un talent et il nie son expertise en lui assignant une tâche que n’importe qui aurait pu faire. L’humiliation est une mauvaise méthode pour asseoir son pouvoir mais la diplomatie est au militaire ce que la dentelle est au manchot.

P27 – L’impossible rencontre avec le schizophrène

La schizophrénie est de loin la pathologie la plus médiatisée. Elle est aussi celle qui concentre le plus de fantasmes. On va donc essayer d’y voir plus clair. Mais commencez par oublier tout ce que vous croyez avoir compris sur la maladie, notamment à travers le cinéma qui fait souvent des schizophrènes de dangereux criminels, sociopathe et pervers. A l’occasion relisez ce que nous écrivions en M16 sur le statut de la clinique dans la théorie de la médiation.

P28 – La dislocation des compétences

Au chapitre P27, nous avons abordé la schizophrénie comme un trouble de la relation sociale. Ce n’est pas très original. Les symptômes superficiels ont été largement décrits mais partent un peu dans tous mes sens et il va falloir chercher à comprendre bien plus en profondeur pour pouvoir vraiment saisir la racine de la pathologie.

P30 – Influence et persécution

La possession est revenue plusieurs fois sur le métier. Ça ne me semble pas être tout à fait par hasard, la propriété faisant partie du modèle de la Personne. Mais nous allons voir qu’elle interfère avec un autre plan, celui de la Norme, et en trouble l’interprétation.