C14 – De l’autorité en temps de paix

Avant de nous lancer dans une étude assez longue sur l’État, revenons rapidement sur les notions de pouvoir et d’autorité que j’avais déjà développées dans un chapitre sur la Personne.

Résolument communistes – C14

Dans Don Corleone, il y a don car le mafieux fait des offres qu’on ne peut refuser. (pensée mythique)

En P20, j’ai décortiqué la notion de pouvoir. On pourra donc s’y référer. Pour y revenir dans les grandes lignes, disons qu’à la force naturelle, s’oppose l’autorité sociale. La première dépend de la capacité physique à disposer de l’autre: c’est un rapport unilatéral de pression. Je suis plus fort que toi et je t’assomme, je te tue, je te mange, je t’exploite.

L’autorité est au contraire un rapport bi-latéral qui s’inscrit dans la dialectique plus générale de la prise et du don. Il n’y a pas de pouvoir sans consentement. L’autorité est accordée à celui ou celle qui va l’exercer au nom de celui ou de celle-là même qui l’a conférée au mandataire. 

Ce qu’on appelle prise de pouvoir est généralement un abus de langage. Elle ne se fait pas par le vote mais ne peut qu’être arrachée par la force et maintenue de la même manière.

Le pouvoir est une délégation

Dans le film, Babe, le cochon ne devient berger qu’avec l’accord du troupeau.

Tel que nous l’entendons ici, le pouvoir s’obtient par autorisation. L’autorité est le terme d’un processus et non un don du ciel. C’est en cela que pouvoir et autorité sont synonymes. Ils s’obtiennent par accord: A accorde à B la possibilité d’agir, de décider, de juger ou de parler en son nom. B exerce ainsi une tutelle consentie.

En société, on distingue l’être qui compte et celui qu’on néglige. Je peux, sans être inquiété par la justice, écraser toutes les fourmis que je veux mais pas les enfants. Dans nos sociétés, l’humain compte plus que l’animal. Mais entre les animaux, nous établissons une hiérarchie, notamment entre animaux domestiques et sauvages pour des histoires de propriété. 

Mineurs et pauvres, la double peine des ados prolos.

Selon les droits de l’Homme, tous les hommes se valent (en théorie du moins). Néanmoins, les mineurs (- de 18 ans en général) ne sont pas responsables et ne comptent pas autant qu’un adulte: ils ne votent pas par exemple et ont besoin d’une autorisation pour ouvrir un compte en banque, pour signer un contrat de travail ou pour se faire tatouer. La théorie de la médiation désigne par #notable celui qui compte, qui est pris en compte. La bourgeoisie avait confisqué le terme (pour le curé, le maire, le notaire, le médecin et de manière générale tous ceux qui occupaient une position jugée comme socialement importante) mais à l’instar de Gagnepain, nous le restituons ici à l’ensemble de la société. 

Le notable est donc une unité sociale. La démocratie en fait un synonyme de citoyen avec une souveraineté personnelle et des responsabilités. Le citoyen peut décider de son destin (avec quelques restrictions tout de même) et il a également des obligations envers la société. S’il ne respecte pas ces devoirs, la société peut le priver de sa souveraineté et l’expédier derrière les barreaux. Autrefois, on bannissait et on exécutait.

– J’ai bien dit: à jour de ses cotisations!

Dans une association, le notable, c’est l’adhérent à jour de sa cotisation. Il a ainsi le pouvoir de voter en AG. A l’échelon national, l’impôt tient lieu de cotisation et donc logiquement tous ceux qui pratiquent l’évasion fiscale devraient être déchus de leur droit de vote et bannis comme quand on fait le con à la ZAD. Au lieu de cela, on les laisse acheter les mass médias. En fait, les milliardaires s’en foutent un peu de leur bulletin riquiqui quand ils ont le pouvoir de faire voter comme eux un grand nombre de lecteurs, d’auditeurs et de téléspectateurs à travers leurs médias influenceurs. Le rétablissement de l’indépendance de la presse sera donc indispensable au retour de la démocratie.

Une assemblée de notables peut prendre des décisions par vote ou consensus. Mais parce qu’elle ne peut pas toujours se réunir, elle a la possibilité d’également concentrer son pouvoir de décision, d’action ou de parole entre les mains d’un nombre réduit, voire d’un seul notable. Il porte de multiples noms suivants les sociétés mais c’est toujours un délégué.

Au suffrage universel, tout citoyen compte pour un et le pouvoir incombe à la majorité: la démocratie n’est donc pas parfaite mais c’est le moyen le moins coercitif qu’on a trouvé pour faire taire les mécontents. 

La tradition peut transformer la délégation en pouvoir héréditaire. C’est le cas des rois, des nobles, des familles mafieuses, des entreprises familiales, de la classe bourgeoise.

La majesté, c’est à dire la concentration du pouvoir en une seule personne de qualité, se fait plus discrète dans un univers du quantifiable. L’oligarchie réduit le nombre des décideurs et en ploutocratie, le pouvoir résulte de la quantité de capital dont vous disposez, pas de la manière dont vous l’avez acquis. Elle réserve le pouvoir à ceux qui ont de l’argent et qui exercent des rapport de production en leur faveur en qualité de financeurs, parfois aussi de fournisseurs de travail, voir d’employeurs. 

L’aristocratie ne prend en compte que l’avis des plus vaillants au combat, des meilleurs en temps de paix selon des critères qui peuvent varier. Héréditaire, cette noblesse a souvent accéléré congénitalement le déclin de cette classe centripète. Mais chaque société cherche à amener au pouvoir ceux qui ont montré d’une manière ou d’une autre leur capacité à l’exercer. On peut contester les moyens comme la bourgeoisie l’a fait avec la noblesse mais le principe, c’est de hisser au pouvoir les plus compétents à l’exercer : si Papa Doc a mis Bébé Doc au pouvoir, c’est parce qu’il pensait que son rejeton était le plus à même de diriger Haïti à sa place. C’est un raisonnement un peu court mais c’est le même qui sous-tend le concours d’entrer à l’ENA. Seuls varient les critères qui définissent les méritants.

– Qu’on m’apporte les clefs du camion…

Par le jeu de l’idéologie, beaucoup d’entre nous ne sommes pas conscients du phénomène de délégation, ce qui permet à la personne chargée de l’autorité et de la défense des intérêts de ceux qui l’ont investi d’abuser de son pouvoir, en n’assurant pas son rôle de représentant et en confisquant le pouvoir pour son propre compte. Le risque est énorme parce que l’abus de pouvoir est tentant. Pour Montesquieu, il est même inévitable. C’est pour cela qu’il est dangereux de confier les clefs du camion à un ambitieux mais c’est presque toujours lui qui s’estime suffisamment légitime pour briguer le poste. On ne court pas tous au devant des responsabilités et des honneurs qui, par retour, valorisent celui qui est en charge.

Le respect (on peut aussi parler de déférence ou d’honneur) que le collectif accorde aux délégués est la rémunération non-financière de l’autorité. En contre-partie, ceux-ci ont la charge d’assumer ce que leurs électeurs ne s’estiment pas en capacité de faire eux-mêmes: la prise de parole, la défense de leurs intérêts, la décision, l’action parfois.

Contrairement à ce que son nom et son allure pourraient laisser croire, Sir Ian Burnett n’est pas une nonne délurée mais un juge britannique. Déçu?

Monsieur le Président, Madame la députée, Docteur, Maitre (pour l’avocat), Professeur, tous ces titres sont des marques du respect que les citoyens accordent à leurs élus: délégué du pouvoir, de la loi, de la médecine, de la recherche, de la défense, de la transmission du savoir. 

Autrefois, sous l’ancien régime, on donnait du Monsieur le Comte, Madame la Marquise, son Altesse, son Excellence, votre Honneur et toute une ribambelle de titres distinctifs dont on héritait. La délégation se transmettait en héritage. Et ça, c’est nettement moins recommandable. 

Pour une élection révocable

Lorsqu’il est élu, le chef a donc des comptes à rendre. Dans le régime parlementaire actuel, l’élu l’est pour une durée déterminée et sauf souci judiciaire grave, il va jusqu’au bout de son mandat légal, même s’il ne fait plus l’affaire vis à vis des citoyens. Tant que le RIC révocatoire ne sera pas mis en place dans la constitution, le mauvais élu restera en place jusqu’aux élections suivantes.

Le Diable s’habille en Prada: abus de pouvoir et rédactrice en chef. C’est tout moi, ça!

Tous les pouvoirs ne sont pas issues d’un vote. L’autorité parentale y échappe et en cas de manquement, c’est l’État qui prend sa place. Nous reviendrons sur l’État dans le chapitre suivant mais notons d’ors et déjà qu’en dehors du président de la république, tous les fonctionnaires sont nommés et ne peuvent par conséquent pas être destitués par ceux qu’ils administrent. En revanche, ils sont assujettis à l’État. 

Les chefs d’entreprise et les actionnaires ne sont pas non plus élus: ce qui prouve bien que l’entreprise capitaliste n’est pas une démocratie.

Lorsqu’elle se constitue, l’association se dote d’une présidence, individuelle ou collégiale, et c’est l’Assemblée générale qui reconduira ou pas cette autorité limitée par les statuts dont le collectif s’est doté. De même, la constitution encadre le pouvoir présidentiel. En cas d’abus ou de manquement, le Conseil constitutionnel constitue un contre-pouvoir, tout comme l’Assemblée nationale ou le Sénat.

Les médias ne constituent un contre-pouvoir que dans la mesure où leur indépendance rédactionnelle est assurée par une autonomie financière.

Dans une association, l’Assemblée générale constitue un contre-pouvoir puisque rien d’essentiel ne peut être décidé sans son accord. Encore faut-il qu’elle soit bien informée et qu’il n’y ait pas de vice dans les statuts comme Michel Debré et son équipe en ont glissé dans la constitution de la 5ème République transformant la démocratie en régime présidentiel dont l’actuel représentant abuse en toute légalité et en toute illégitimité pour les tenants d’une démocratie vraiment populaire.

Pour conclure avant d’être trop long, disons que s’il existe en démocratie une égalité entre notables, celle-ci n’échappe pas au pouvoir. Il en est même, à mon avis, pour la condition de fonctionnement. N’en déplaise aux anarchistes, la hiérarchie qui découle de cette délégation est inhérente au fonctionnement de la Personne. Ce qui importe, c’est que la délégation ne soit pas permanente et structurelle mais conjoncturelle et révocable, peut-être pas à tout moment mais lors d’assemblées décisionnelles de notables. Plus le délégué se professionnalise, plus il est susceptible d’abuser de son pouvoir et d’être corrompu. Mais la corruption et l’autoritarisme ne sont pas des fatalités. 

En termes de sécurité dans l’industrie, on énonce l’équation suivante: risque = danger X occurrence. Autrement dit, le risque d’autoritarisme augmente lorsque le danger que représente le pouvoir est confié trop souvent et trop longtemps à la même personne ou au même groupe de personnes. 

– Alors, bande de tafioles, c’est qui le patron?

Un commando en opération doit être efficace. Le commandement unique, la discipline et la cohésion sont les seuls moyens pour le collectif de survivre en milieu hostile. Pas d’état d’âme lors d’une intervention. Encore moins de remise en cause du commandement. Une fois l’opération terminée, c’est une autre affaire. On peut alors discuter des objectifs et ceux-ci doivent être fixés à la majorité, ou mieux par consensus, c’est-à-dire avec l’adhésion générale à la décision.

Du mode de prise de celle-ci, dépendra donc sa validité et la facilité de son application. Une décision prise par un seul individu sans consultation collective ne sera pas appliquée sinon par la force, à moins que cet individu soit investi d’un pouvoir par la communauté, qu’il soit d’ordre mythique ou rationnel. 

Une décision non-urgente pour la communauté aura donc intérêt à être consensuelle, résultat d’une délibération, accessoirement d’un vote à la majorité en cas de désaccord insurmontable ou d’un nombre trop important de participants au débat. C’est l’idée du RIC. Mais on ne peut pas décréter un RIC à tout bout de champ. 

A situation exceptionnelle,
professionnel d’exception.

En cas d’urgence, la désignation d’un chef expérimenté s’avère la solution la plus efficace: on lui demande d’être pragmatique et rapide dans ses choix, pas d’expérimenter ou d’innover. Mais dès la sortie de l’état d’urgence, l’autorité doit être retirée à celui qui pourrait en abuser ou simplement y prendre goût. C’est pourquoi la révocation par une assemblée extraordinaire d’un délégué désapprouvé par une frange suffisante de la communauté devra donc être envisagée. La validité d’un mandat n’est pas une question de calendrier mais bien de soutien de la base. Sans lui, le délégué ne représente personne.

En termes plus médiationnistes, la concentration d’un pouvoir collectif dans une Personne morale, plus réduite que la multitude des membres, s’apparente à la hiérarchie du champ lexical où le terme générique englobe l’item particulier. Le même principe est au fondement de l’organisation sociale où par délégation du pouvoir, le choix peut s’opérer en comité restreint par définition. Le décisionnaire se trouve hissé sur un axe qualitatif parce que la souveraineté collective lui est délégué pour un temps. L’obéissance à la Loi est ainsi inscrite dans le corps social, tout comme l’est la soumission temporaire et limitée à l’autorité. Une hiérarchie effective mais pas immuable est en jeu dans l’organisation de toute société.

Y a-t-il un docteur dans la salle de cours?

Lorsque vous allez chez le docteur, vous lui confiez pour un temps limité la responsabilité de votre corps et de son fonctionnement, ou plus exactement la responsabilité de sa maintenance, préventive ou curative. Cette cession temporaire du possesseur souverain vers le spécialiste sachant est plus ou moins totale suivant la dose de confiance accordée. Dans le cas du patient sous anesthésie au profit du chirurgien, elle est absolue. Mais les traitements contre le cancer et le parkinson par exemple, ou bon nombre de maladies psychiques, se négocient entre le soignant et le patient, ce dernier étant appelé à participer à la cure. La psychanalyse pousse d’ailleurs au maximum le curseur en laissant au patient le soin de la cure, le praticien n’étant qu’un élément déclencheur. Il faut bien reconnaitre que ça ne marche pas à tous les coups.

Lénine aurait-il fait un bon formateur en CFA? La question reste ouverte quoique d’un intérêt limité.

C’est un peu comme l’éducation populaire, la démocratie participative, la délibération horizontale et l’intelligence collective. Il y a des ratés mais c’est ce qu’on a trouvé de mieux pour l’émancipation: la participation active de l’aliéné au processus de libération. Mais ça, c’est quand on a le temps. Lénine et Trotsky ont eu à agir dans l’urgence et ont un peu forcé la marche, c’est le moins qu’on puisse dire. Et je vous épargne Staline, Mao et Polpot. 

De même, le prof qui voudra obtenir des résultats durables ne peut agir en tyran (en tirant?): les élèves doivent aller d’eux-mêmes vers l’objectif. Le résultat effectif ne sera d’ailleurs peut-être pas le résultat escompté par l’enseignant. Ce sera alors à lui de choisir s’il redevient formateur pour rectifier le tir ou s’il accepte le résultat tel quel.

Là encore, tout dépend du champ d’action. Si l’usage de l’autorité par une minorité en charge semble parfois dicté par les circonstances, elle ne peut cependant pas s’exercer à long terme de manière unidirectionnelle. La soumission ne va qu’un temps et se heurte tôt ou tard au désir d’émancipation car le pouvoir tend inéluctablement vers l’abus et la concentration. C’est un constat que faisait Montesquieu quand il écrivait : « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » ou encore: « Dans toute magistrature, il faut compenser la grandeur de la puissance par la brièveté de sa durée. » Contre-pouvoir et mandat à durée déterminée lui semblaient constituer une solution que les anarchistes jugeaient toutefois insuffisante dans le sens où le pouvoir étant corrupteur par essence, il corrompt ses détenteurs qui l’étendent dans l’espace social ou géographique et le prolonge dans le temps jusqu’à le rendre héréditaire. Comme les situationnisme, ils ont donc pris le parti de le saper à la base et systématiquement.

Ni dieu ni maitre?

– Je donne les clefs du camion à qui je veux d’abord!

Obtempérer n’est portant pas une marque de faiblesse lorsque la décision émane d’un délégué légitime parce que licitement nommé. Le principe du député est donc admissible à ceci prêt qu’en régime parlementaire bourgeois, il est difficilement récusable, voire indétrônable par le fait de l’immunité que seuls ses pairs peuvent lever. En revanche, par la quasi-sacralisation de sa personne, le président de la république est une aberration, d’autant que le dernier en date est une erreur de casting dans le cadre d’une démocratie et un cas d’école dans une oligarchie où les esprits sont manipulés et les volontés contraintes à leur insu. 

Je souscris donc sans réserve à la première partie de la devise des anarchistes. Le pouvoir n’a rien de divin ni d’héréditaire: c’est une délégation personnelle, limitée et temporaire. 

Quant à la notion de maitre, c’est bien la propriété qui l’accompagne qui fait problème. Personne n’appartient à quiconque. Mais on aurait tort d’en conclure que chacun pourra agir de son propre chef ou être son propre patron n’importe quand et n’importe comment. Car il y a au-dessus de tout homme l’intérêt commun. C’est du moins l’option non-libertaire que prend Résococo : nous ne chérissons pas particulièrement ici la liberté et nous la réservons d’ailleurs à un autre plan. Nous ne revendiquons pas non plus l’autonomie à tout prix. Nous prônons la souveraineté populaire, ce qui sous-entend que l’indépendance individuelle se soumette à la majorité lorsque la nécessité et l’urgence s’imposent.

L’auteur de « Voyage en misarchie: Essai pour tout reconstruire», Emmanuel Dockès propose de contrebalancer le pouvoir bien rôdé d’une assemblée d’experts par celui d’une assemblée de citoyens tirés au sort, peu corruptibles du fait de la durée très limitée de leur mandat et suffisamment ignorants sur le sujet en débat pour obliger les sachants à s’exprimer clairement pour convaincre. C’est finalement le principe des assises en justice. Le juriste est l’invité d‘Olivier Berruyer sur Elucid.

Prenons le cas du vaccin. S’il est prouvé qu’un vaccin est indispensable à la santé de la majorité d’une population, il est nécessaire de s’assurer l’adhésion de la majeure partie de cette dernière par référendum afin de rendre la décision d’une vaccination obligatoire pour tous applicable et efficace. Si la santé de la nation n’est pas en jeu, la vaccination ne pourra pas être rendue obligatoire. Ça marche aussi avec l’orientation sexuelle ou le piercing. 

L’hétérosexualité ne peut pas être rendue obligatoire parce que le sort du peuple n’en dépend pas. L’orientation sexuelle n’influe que très peu sur la démographie et on ne peut imputer la chute de la natalité en Allemagne ou en Chine à la montée du gay power alors même que les couples lesbiens peuvent procréer avec un petit coup de pouce. 

Avec le primat de l’autorité régalienne sur l’autonomie individuelle en cas de force majeure, se dessine la notion d’État comme Personne morale englobant l’individu dans sa souveraineté. Ce n’est cependant pas une toute puissance en démocratie comme ça l’est dans un système totalitaire. Ce que vilipendent les anars, c’est le totalitarisme étatique mais ils confondent l’État réactionnaire et capitaliste moralement intrusif qui cherche à contrôler pour dominer et l’autorité étatique résolument communiste qui ne nous apparait pas dangereuse par essence et que nous allons essayer de dessiner dans le prochain chapitre de Résococo.

Tout le reste est villégiature! A la revoyure!

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