P61 – Mon type à moi

J’avais une amie qui ne pouvait prendre pour amant qu’un homme couvert de poils et qui n’attachait qu’une importance très relative à la qualité de ses érections ni même à la beauté de sa plastique. Seule la pilosité semblait compter à ses yeux et surtout sous ses caresses. Nous en sommes restés au stade de l’amitié car je n’étais pas « son genre ». Ne peut-on envisager comme une forme légère de fétichisme cette fixation sur un certain nombre de détails physiques sine qua non?

P62 – Fétichisme de la marchandise, fétichisme de la marque

Si la théorie de la médiation propose de penser le fétichisme comme un trouble social, Marx l’envisage comme un problème de société, le symptôme d’une aliénation : dépossédé de son travail, le prolétaire est également victime de l’apparente autonomie de la marchandise, une illusion qui sert celui qui l’exploite.

P63 – Est-ce que les trans veulent vraiment changer de sexe?

Mais que vient faire la transsexualité dans le fétichisme? C’est l’un des points chauds qu’Hubert Guyard a laissés derrière lui avec quelques paragraphes sur le sujet au coeur de la partie sur le fétichisme. Cela peut paraitre incongru et déplacé mais Guyard avait ses raisons et on va tenter de les saisir… sans se lâcher.

P64 – Outrage à la pudeur et stratégie du choc

Loin de l’image du pervers pépère en imper ouvert à la sortie des écoles, l’exhibitionniste n’est sans doute pas un simple obsédé sexuel. S’il s’exhibe, c’est moins pour se montrer nu que pour forcer le lien qu’il n’arrive plus à établir par la séduction.

P66 – Voyeurisme, l’oeil sans pudeur

S’il se manifeste différemment de l’exhibitionnisme, le voyeurisme n’est que l’autre manifestation d’un même trouble fusionnel de la taxinomie ontologique. Incapable de poser une barrière de la pudeur stable, le voyeur la pousse dans ses retranchements en cherchant à percer les ultimes remparts à l’intrusion des regards. Il a pour cela recours à des stratagèmes variés puisqu’on est passé du trou de serrure à la micro-caméra. Eteignez vos smartphones et allons-y.

P67 – Comptes rendus de la perversion ordinaire

Quand passe-t-on du narcissisme à l’exhibition? De la curiosité à la voyure? La presse people, les réseaux sociaux et la télé-réalité offrent à l’humain contemporain un nombre croissant d’opportunités d’exister au-delà de sa propre peau et de se répandre sur la toile virtuelle et dans l’univers des autres. Intrusion ou invasion, ces opportunités sont autant de pièges à narcisse.

P68 – L’homosexualité porte-t-elle bien son nom?

Nous abordons dans ce chapitre l’un des sujets les plus chauds auxquels la théorie de la médiation se trouve confrontée. Comme les questions du genre et de la transsexualité, l’homosexualité est en effet un sujet propice aux malentendus et qui par conséquent mérite une déconstruction plus rigoureuse pour passer du sexus au nexus, du coït à l’hymen, ou à sa répulsion.

P69 – Les homophiles sont-ils complices?

En P68, nous avons replacé l’homosexualité dans une perspective médiationniste. Dégagée de son écran libidinal, on est mieux à même de saisir la nature de cette particularité ontologique. Il s’agit en fait d’un réinvestissement qui tourne court et se solde par une complicité qui tient lieu de partenariat. Autrement dit, l’homophile reste en terrain connu et ne se hasarde pas en terre inconnue comme l’exigerait un mariage plus naturel et circonstancié car l’inversion homophile est bien une hypostase culturelle et non une option sexuelle.

P70 – Jumeaux, Météores et Bienveillantes

L’homophilie telle que nous l’avons définie ne pouvait que nous amenés à nous pencher sur la gémellité. Deux romans traitent plus particulièrement de l’homophilie gémellaire et je vais essayer de tirer du romanesque quelques pistes de réflexion. Comme dirait Todd, je me mets en mode séminaire et ce que je vais avancer n’est qu’une matière à retravailler.